Cela fait plus de 30 ans que j’écris des algorithmes, je sais donc qu’avant de s’intéresser à « comment cela marche » il faut s’intéresser à « quoi et à qui cela sert ».

Ensuite nous avons le fameux « quand c’est gratuit, c’est que c’est toi le produit »

Enfin, la Covid 19 et/ou les vaccins le montrent, on est victimes d’un complot organisé 😉

A quoi et à qui cela sert ?

L’objectif premier des algorithmes de LinkedIn est d’apporter du cash et de la rentabilité à LinkedIn.

De quoi vit LinkedIn ?

  • De la publicité qu’il vend à ses clients avec l’argument d’être vu (et si possible cliqué) par leurs cibles.
  • Des abonnements « Premium » pour ceux qui veulent :
    • Faire des recherches ciblées et/ou nombreuses
    • Trouver des clients
    • Trouver des collaborateurs
    • Trouver un job

Dans le second cas, c’est assez simple : l’offre gratuite doit en montrer assez pour attirer le chaland, mais pas trop pour qu’il ait envie d’aller plus loin avec une offre payante (qui pourrait le décevoir, mais c’est un autre débat). Ici l’algorithme agit comme une promesse : « celui de Sales permet sans doute de cibler mieux, celui de machin me permettra d’être plus visible au près des recruteurs pour trouver un job ou cet autre me permettra par magie de trouver une floppée de bons candidats… »

Comme « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » et que je ne suis pas commercial de LinkedIn, je n’ai rien à vendre, je ne vais pas développer ou argumenter sur ces points. Grossièrement, je m’en fous (mais il ne faut pas perdre de vue que cela existe).

Quand on connait les différences entre l’offre gratuite et les payantes, ainsi que le Q.I moyen de la population visée par LinkedIn, on se dit que ce n’est sans doute pas la source principale des revenus (quoique, au prix où ils vendent les abonnements…).

Alors intéressons-nous au premier cas : la publicité :

Comment en vendre plus ?

Comme on ne peut pas mettre que des pubs dans le fil des gogos utilisateurs, il faut que ces utilisateurs restent le plus longtemps possible et fassent défiler leur fil. Accessoirement on remarquera que c’est le but du graal : « L’ALGORITHME » (le seul dont on parle… à tort !)

Ensuite, c’est plus insidieux : pourquoi cliquer sur des pubs si le reste de mon fil est de qualité ?

Je n’ai vu personne le souligner, mais cela me semble une question essentielle !

Imaginons un fil de qualité, hyper ciblé, avec plein d’informations qui m’intéressent, rédigées par des experts et mis à disposition gratuitement. Quel intérêt aurais-je à cliquer sur des publicités ? Et puis, je serai rapidement rassasié d’informations à digérer. C’est contreproductif !

Non, il ne doit pas y avoir trop de qualité dans un fil, cela a été popularisé par TF1 : l’objectif est d’avoir « du temps de cerveau disponible pour la pub ». Il doit bien sûr rester quelques pépites car il ne faut pas non plus dégouter le gogo (les clients de nos clients).

Quelque chose pour appuyer cette théorie ?

Quels sont vos posts qui font le plus de vues et qui génèrent le plus de commentaires ?

Ceux que vous jugez le plus qualitatifs ?

Ceux où vous vous êtes le plus investis ?

« La question elle est vite répondue » (auteur inconnu, car celui qui a popularisé cette phrase ne peut manifestement pas en être l’auteur).

Quand c’est gratuit, tu es le produit

La promesse de LinkedIn à ses clients est de dire qu’ils vont toucher une population hyper ciblée. Il faut donc que cette population :

  • Soit présente sur LinkedIn
  • Fournisse des informations précises et intéressant les clients de LinkedIn
  • Indique quels sont les domaines qui l’intéresse

LinkedIn est un réseau haut de gamme pour les professionnels

Il faut donc pousser un peu les articles de type « Facebook » qui vont générer des commentaires du genre « ici c’est un réseau pro, ne poste pas n’importe quoi ».

Une analyse syntaxique, puis comportementale de base permettrait à l’algo de ne pas mettre en avant ces messages… or c’est bien l’inverse qui se produit.

Ne vous demandez plus pourquoi. La question elle est vite répondu.

Il faut convaincre les entreprises que LinkedIn est indispensable

Certains ont vite compris qu’on pouvait se faire du blé (ou au moins une réputation) en expliquant aux nouveaux entrants comment se servir de LinkedIn. C’est les experts de l’algo.

Comme cela va dans le sens de l’objectif de LinkedIn, il n’y a qu’à les laisser se développer, voire à les mettre en avant. On en prendrait 10 et on dirait que c’est ceux qu’il faut absolument suivre (cela ne vous rappelle rien ?)

En favorisant leurs posts, on laisse croire ce qu’on veut laisser croire, il existerait un algorithme bienveillant et bien s’en servir permettrait de faire du business… magique !

Moi je crois en la magie du type Apple : « je te mets dans mon store, mais tu me donnes 30% de tes revenus ». Bref, le jour où LinkedIn demandera un pourcentage sur les ventes générées par le canal LinkedIn je voudrai bien croire que LinkedIn est là pour m’aider dans mon business.

Je suis machiavélique de croire cela ? Pas convaincu par l’exemple d’Apple ? OK : Comment fonctionnent les AddWords de Google ?

La plupart des gourous de LinkedIn sont des charlots et des profiteurs ne faisant que répéter les recettes trouvées par d’autres et qu’ils ont déjà du mal à s’appliquer à eux-mêmes.

Certes il y en a des honnêtes, sans doute même des altruistes, il s’agit de ceux qui se font piller leurs idées par la masse. Mais ce qu’ils ne savent pas ou font semblant de ne pas savoir c’est que les recettes qui marchent pour eux ne peuvent pas marcher pour leurs clients (je n’en connais qu’un qui l’annonce clairement, mais son créneau n’est pas de vous faire croire que le nombre de clics, de vues ou de connexions est important). Sauf si leurs clients sont… leurs futurs concurrents.

Oui l’algorithme de LinkedIn met en avant ceux qu’il a envie de mettre en avant (ou alors l’algorithme est idiot).

Autre promesse : « Je vous explique comment utiliser au mieux LinkedIn pour qu’on vous trouve »

C’est déjà plus réaliste, notamment quand les résultats sont mesurés sur des vrais clients : « grâce à mon intervention mon client à multiplié par 100 les visites sur son profil ou il apparaît dans les 10 premiers quand on recherche un profil de ce type »

J’en connais un qui fait cela très bien, en étant honnête, en donnant gratuitement des vrais bons conseils et en faisant des webinaires intéressants avec de la substance.

Bien que la réponse intéressante ne soit jamais abordée (combien de CA en plus cela génère-t-il pour le client) parce qu’elle est hors champ (c’est bien au client de convertir ses visites de profil en prospects et puis de vendre), ce type d’expert (qui fait générer du trafic sur les profils) va dans l’intérêt de LinkedIn au plus haut point !

Si on visite votre profil (c’est que vous avez atteint le premier pallier), vous savez à quel point il est frustrant de ne pouvoir voir que les 2 ou 3 derniers… Donc quand vous avez des dizaines ou plus de visites soit vous êtes connectés en permanence à LinkedIn (= une bonne cible de pub), soit vous êtes frustrés (tous ces bons contacts que je perds), soit… vous souscrivez un abonnement Premium (merci monsieur l’expert d’avoir travaillé pour nous, on va te donner de la visibilité).

A quoi cela sert de publier des contenus de qualité ?

A flatter son égo ? Oui sans doute un peu. Personnellement j’adore quand on me dit que mon contenu est de qualité. Ne vous gênez surtout pas de le dire en commentaire 😊.

Pour apparaître dans le fil ? Non ! On l’a vu, c’est sans doute contreproductif.

A être considéré comme un expert dans un domaine. Oui, mais soit on vous connaît déjà (vos relations proches), soit il faut vous trouver.

Et puis il y a les « visites en retour » : quand vous visitez un profil, qu’il est actif (il se connecte au moins de temps en temps) mais qu’il n’a pas beaucoup de visites lui-même, il est fort probable qu’il jette un œil à votre profil. C’est également le cas quand on envoie une invitation (enfin je pense que cela peut être le cas, car personnellement il est rare qu’on visite mon profil avant d’accepter ou non mon invitation).

Pour continuer dans l’approche machiavélico-complotiste, je pense que le principal intérêt pour LinkedIn que vous publiez des contenus de qualité est que vous fournissez des informations précises et essentielles sur les domaines qui vous intéresse… informations qui sont de l’or en barre pour les annonceurs.

Faites comme moi, regardez quelles pubs apparaissent quand vous changez votre titre, votre profil ou que vous vous exprimez souvent sur un sujet. Vous verrez apparaître des synchronicités intéressantes !

Conclusion

Bon cet article est trop long, merci à ceux qui ont lu jusqu’ici !

Pourquoi je le publie ? Parce que j’ai envie de partager ce qui après avoir été des impressions se transforme en convictions. Parce que j’ai le plus grand respect pour mes confrères « inventeurs d’algorithmes » de LinkedIn et que je m’imagine leur jubilation devant la naïveté de ceux qui prétendent en percer les secrets (y compris ma pomme).

Parce que cela me manquait d’écrire un texte en français, trop pris par les milliers de lignes de codage que je tape pour visult.io

Quelque chose à vendre ? Non

Un lien vers une offre de cadeau déguisé ? Non

En janvier 2019 je me suis lancé dans une aventure dont je ne pouvais envisager les conséquences ; 4 mois plus tard, voici quelques commentaires sur cette aventure, le début d’un nouveau chemin.

Lorsqu’en 2018 je créé Aldibo, je veux mettre un nom sur ma façon de travailler, de manager, de voir le monde dans sa complexité. De mes expériences passées je sais qu’il faut prendre en compte la globalité et qu’on ne peut agir que localement, qu’il faut se fier à ses intuitions et que rien n’arrive par hasard (que certains nomment : synchronicité). Je vois aussi qu’en harmonisant et en optimisant les organisations, équipes et relations il y a tant à gagner avant même d’essayer d’ajouter des personnes et des moyens. Cela fait une bonne base théorique, je suis alors fier de ma « découverte ». Un peu de recherches sur Internet me fait vite retomber sur terre, je ne suis pas un inventeur génial, tout ceci est inclus dans quelque chose de plus large et de très naturel : la systémique (rassurez vous, mon propos n’est pas de développer ici).

Après quelques recherches, je trouve une formation qui me semble intéressante : Les fondamentaux du Coaching systémique d’Alain Cardon. Je ne me suis pas arrêté sur le côté « coaching », ce terme était pour moi réservé aux sportifs et à une nébuleuse floue, un peu fourre-tout, entre magie, gourou, psycho, bien-être ; non, ce qui me faisait vibrer c’était « systémique ».

La première journée donne le ton : si on cherche de la complaisance, si on sait, si on ne comprend pas que pour nager il faudra se mouiller: on s’est trompé d’adresse. Il est clair qu’on est là pour se faire cardoniser (allez-y, vous comprendrez vite ce verbe). Premier exercice, peut être le plus important : coacher son voisin pendant 8 minutes, le seul « outil de coach » autorisé étant le silence. Je ne vous donne pas la suite…

Pas que cela soit secret, tous les livres de recettes sont sur le site métasystème coaching, mais cette formation est unique. Vraiment unique, je veux dire que même une autre session sera différente. Ce qu’il fait qu’elle est unique c’est qu’elle ne peut se vivre qu’avec Alain, Amina, Anne, Benedikte, Charlotte, Denis, Emmanuel, Gabriel, Lucile, Marie, Nathalie, Nathalie, Nicolas, Romain et Yann : à ces moments de leurs vies respectives, en ces lieux, en ces circonstances et qu’avec les échanges entre chacun et tous… Bref, c’est systémique, on en prend conscience, on se vit en tant que système.

Comme dit Alain Cardon, on peut lire, apprendre par cœur des milliers de livres sur la natation, pour apprendre à nager, la seule solution c’est de se jeter à l’eau et de nager, nager et encore nager. Mon grand-père maternel est d’une lignée de forgerons sur plusieurs générations : maintenant je sais ce que veut dire « c’est en forgeant qu’on devient forgeron ».

Si j’ai pris goût au coaching, si je suis devenu coach, je le dois à Alain, Amina, Anne, Benedikte, Charlotte, Denis, Emmanuel, Gabriel, Lucile, Marie, Nathalie, Nathalie, Nicolas et Yann . Je le dois aussi à tous ceux qui m’ont fait confiance depuis : mes clients, mes amis, ma famille, à ceux qui n’ont pas compris qu’ils étaient mes cobayes et à tous ceux qui viendront.

Romain ARAGON

Les algorithmes de comptage de vues de LinkedIn sont un vrai mystère, on trouve des posts, des articles et même des livres qui traitent de ce sujet.


Chacun y va de sa petite théorie, on peut trouver :

  • Post ou article ? Il y a une très grosse différence de comptage depuis 2 ans alors qu’avant la portée était similaire…
  • Article Pulse (hébergé chez LinkedIn) ou lien externe ? Vous aurez la réponse après cette enquête !
  • Lien dans le post ou lien dans le premier commentaire ? Vous aurez la réponse après cette enquête !
  • Image ou pas ? Vidéo ou pas ? En fonction du succès de cette enquête, je pourrais imaginer un scénario pour compter de façon indépendante !

En quoi cette enquête est différente des autres ?

La plupart des « spécialistes » voire des « gourous » de LinkedIn se servent de… LinkedIn pour établir leurs théories, mais on sait déjà que les compteurs de LinkedIn ne comptent pas les vues ou que la définition de « vues » est variable. L’exemple flagrant est le comptage des vues des articles qui a brusquement été divisé par 10 il y a deux ans…

Une vue ? C’est quoi ? Le fait d’être affiché dans un post ? Le fait de cliquer sur … quand le texte dépasse quelques lignes ? Le fait de lire l’article ou de faire un « J’aime » ou un commentaire ?

Dans cette expérience, plusieurs liens (Pulse, Externe) pointent sur cet article… Ils sont postés :

  • Comme un article pour Pulse
  • Comme lien dans le post
  • Comme lien dans le premier commentaires

Les résultats attendus

  • Que disent les compteurs LinkedIn dans chacun des cas ?
  • Pour les liens externes, quel est le nombre de lectures réelles de l’article ? Différences entre lien dans le post et lien dans le commentaire ?
  • Durée de visibilité par comparaison du nombre de vues/clics par jour (sur une semaine)

Pas de comptage de vues uniques (par utilisateur)

aldibo est ma société, il y a deux inscrits sur LinkedIn dont un n’a jamais accédé à l’article. J’ai donc probablement regardé 11 fois l’article depuis des partages différents et/ou des appareils différents.

On notera donc que pour le lien externe (à titre comparatif) qu’il s’agit d’utilisateurs uniques… (là encore, on ne compte pas la même chose !)

Voir le site Aldibo

Je sors d’une réunion avec un éditeur de logiciel qui cherche à comprendre pourquoi chez lui « L’agile cela ne marche pas ». Cet article est la reformulation de sa demande et de mes premières observations, je le publie avec son autorisation en ayant enlevé les éléments personnels.

Le contexte

J’ai rendez-vous dans un incubateur de Sophia Antipolis avec Didier qui est à la tête d’une startup et qui développe un logiciel depuis plus de 3 ans. Il a décroché un premier financement et il a une jolie équipe de 9 développeurs. Par le biais d’une connaissance commune il m’a appelé pour me dire : « J’ai commencé à développer mon logiciel seul, puis pendant 1 an avec 2 développeurs, dans cette période tout marchait bien. On a sorti un proto, cela nous a permis de faire une levée de fonds et d’embaucher le reste de l’équipe. Je n’ai pris que des développeurs qui travaillent en mode agile. »

La formulation du besoin

Comme je n’ai plus de temps de faire du développement, mon premier développeur est devenu « Chef de projet », il m’a dit que dans l’équipe tout le monde n’avait pas la même définition de l’agile et que cela créait des frictions. J’ai débloqué un budget et j’ai fait venir un formateur agile (d’une société connue !). J’ai laissé quelques mois pour que cela se mette en place, mais c’est de pire en pire. On me sollicite tout le temps pour arbitrer les choix de développement et surtout pour gérer les problèmes d’ego et de relations entre les développeurs. Je vais devoir remplacer le chef de projet car d’une part il ne comprend rien au produit et que d’autre part toute l’équipe est contre lui.

La semaine dernière j’ai déjeuné avec Gilbert (notre connaissance commune), je lui ai parlé de mes soucis et il m’a dit « Contacte Romain de ma part, il pourra t’aider… ».

La discussion

Romain : Qu’appelles-tu agile ? sais-tu qu’il existe plusieurs méthodes agiles ? sais-tu quelle méthode a été mise en place ?

Didier : Je ne sais plus le nom exact, mais ils font une réunion tous les matins et c’est avec la méthode des post-it ? Si tu veux j’ai les supports de cours on peut regarder…

Romain : non, je crois que cela va aller. Scrum, cela te dit quelque chose ?

Didier : ben oui, c’est ça, Scrum, agile en français, c’est la même chose. Moi je préfère en français…

Romain : En fait il y a deux choses dans « agile » :

  • Un état d’esprit, une façon d’envisager les relations : dans le jargon on dit « Le manifeste agile ». Il faut bien savoir que c’est la partie essentielle et que cela tu dois le partager avec ton équipe. On reviendra là dessus en détails !
  • La méthode (au sens technique de méthode), c’est à dire les protocoles qu’on va utiliser, en jargon on dit « les cérémonies ». Scrum c’est une des méthodes, il y en a d’autres, on ne va pas entrer dans les détails. Pour la taille de ton équipe et ce que vous avez à faire, Scrum est sans doute ce qui est adapté.

Didier : J’ai compris, de toute façon je suis quelqu’un d’agile, je percute vite et je m’adapte. Je pense que je vais facilement insuffler cet état d’esprit à l’équipe et que cela va résoudre les petits problèmes relationnels. Tu m’organises un Team building pour çà ? Et pour la méthode de travail ? Tu regardes comment ils font ? Je fais une formation avec une autre boîte ? Tu en connais une ? Et tu connais un bon chef de projet ?

Remarque pour le lecteur : vous l’avez compris, Didier veut que cela aille vite, son cerveau va à 1000 à l’heure, pas moyen d’en placer une. De toute façon il capte tellement vite qu’il sait déjà tout, il a son plan. Presque, il me dit : « merci de m’avoir donné le seul élément qui me manquait, combien je te dois et je vais me débrouiller »…

Romain : Didier, on a bien avancé aujourd’hui, je vais résumer cela et te faire mes remarques. Sache déjà que l’agilité et notamment le manifeste agile c’est un peu différent de ce que tu entends par « agile » et que cela va beaucoup plus loin. On va travailler là-dessus en premier. Je reviens vers toi dans quelques jours. Ha oui ! ne vire pas tout de suite donc chef de projet, c’est normal qu’il ne s’en sorte pas ! Tu comprendras cela plus tard.

Conclusion

On arrive à la conclusion de l’article et non à la conclusion de mon intervention chez Didier.

Former ses équipes aux méthodes agiles ne pose pas de problème particulier, cela est très bien accepté par les équipes qui sont la plupart du temps demandeuses. Mais, là n’est pas l’essentiel ! Il convient de préparer et d’adapter l’entreprise et le management à ce nouvel esprit ! De façon étonnante, si ce préalable est souvent évoqué, rares sont les formations spécifiques à ce sujet… Chez Aldibo… cela existe ! N’hésitez pas à nous contacter !

Cette image circule sur les réseaux et dans la plupart des cas elle fait rigoler. Mais, peut-on aller plus loin dans l’analogie avec la liste de courses ?

Pour le client (ici la maman) cela semble clair, elle voulait une bouteille de lait et six œufs.

L’informaticien a bien compris que le client veut du lait et il fait une fonction qui retourne du lait. Le nombre retourné dépendant d’une condition externe qui est la présence des œufs. Normalement on demande à un développeur de coder une chose à la fois, ce résultat est donc logique.

Le besoin est mal spécifié et le chef de projet ou le scrum master (qui n’existent pas dans le cas présent) n’ont pas fait leur travail (clarifier, reformuler, …). Si bien qu’on aurait aussi pu livrer 6 œufs et pas de lait (S’il y a des œufs prend en 6 et ne prend pas de lait).

Toi l’informaticien, tu dis que c’est la faute du client…

Vous me direz que dans le cas présent 99,99% des enfants auraient compris la demande de la maman (suis-je naïf ? ce n’est pas prouvé scientifiquement)… disons la plupart, sinon il y aurait peu de moqueurs sur les réseaux sociaux.

Je dois avoir des enfants dans les 0,01% (normal c’est des enfants d’informaticien), les miens auraient probablement rapporté : 1 bouteille de lait, 3 œufs et 1 kg de farine… Je sais, c’est des génies, ils ont compris que maman voulait faire des crêpes (ils aiment les crêpes) et qu’elle avait oublié la farine. Probablement qu’ils vont avoir une désillusion quand on leur dira que « non, ce n’était pas pour faire des crêpes, tu dois faire ce qu’on te demande ni plus ni moins ».

Autre cas courant : l’enfant ramène : 1 bouteille de lait, 2 œufs et un paquet de gâteaux. La maman demande : « mais pourquoi tu n’as pas ramené 6 œufs ? », la sale gosse répond : « sinon je n’avais pas assez d’argent pour payer les gâteaux ».

Conclusion(s)

  • Il y a plusieurs types d’informaticiens.
  • Les clients ne spécifient pas toujours correctement leur besoin.
  • Le mieux est l’ennemi du bien : il ne faut pas supposer un besoin et faire plus que ce qui est requis.
  • On peut avoir compris un besoin et faire n’importe quoi, même en respectant le budget.