En janvier 2019 je me suis lancé dans une aventure dont je ne pouvais envisager les conséquences ; 4 mois plus tard, voici quelques commentaires sur cette aventure, le début d’un nouveau chemin.
Lorsqu’en 2018 je créé Aldibo, je veux mettre un nom sur ma façon de travailler, de manager, de voir le monde dans sa complexité. De mes expériences passées je sais qu’il faut prendre en compte la globalité et qu’on ne peut agir que localement, qu’il faut se fier à ses intuitions et que rien n’arrive par hasard (que certains nomment : synchronicité). Je vois aussi qu’en harmonisant et en optimisant les organisations, équipes et relations il y a tant à gagner avant même d’essayer d’ajouter des personnes et des moyens. Cela fait une bonne base théorique, je suis alors fier de ma « découverte ». Un peu de recherches sur Internet me fait vite retomber sur terre, je ne suis pas un inventeur génial, tout ceci est inclus dans quelque chose de plus large et de très naturel : la systémique (rassurez vous, mon propos n’est pas de développer ici).
Après quelques recherches, je trouve une formation qui me semble intéressante : Les fondamentaux du Coaching systémique d’Alain Cardon. Je ne me suis pas arrêté sur le côté « coaching », ce terme était pour moi réservé aux sportifs et à une nébuleuse floue, un peu fourre-tout, entre magie, gourou, psycho, bien-être ; non, ce qui me faisait vibrer c’était « systémique ».
La première journée donne le ton : si on cherche de la complaisance, si on sait, si on ne comprend pas que pour nager il faudra se mouiller: on s’est trompé d’adresse. Il est clair qu’on est là pour se faire cardoniser (allez-y, vous comprendrez vite ce verbe). Premier exercice, peut être le plus important : coacher son voisin pendant 8 minutes, le seul « outil de coach » autorisé étant le silence. Je ne vous donne pas la suite…
Pas que cela soit secret, tous les livres de recettes sont sur le site métasystème coaching, mais cette formation est unique. Vraiment unique, je veux dire que même une autre session sera différente. Ce qu’il fait qu’elle est unique c’est qu’elle ne peut se vivre qu’avec Alain, Amina, Anne, Benedikte, Charlotte, Denis, Emmanuel, Gabriel, Lucile, Marie, Nathalie, Nathalie, Nicolas, Romain et Yann : à ces moments de leurs vies respectives, en ces lieux, en ces circonstances et qu’avec les échanges entre chacun et tous… Bref, c’est systémique, on en prend conscience, on se vit en tant que système.
Comme dit Alain Cardon, on peut lire, apprendre par cœur des milliers de livres sur la natation, pour apprendre à nager, la seule solution c’est de se jeter à l’eau et de nager, nager et encore nager. Mon grand-père maternel est d’une lignée de forgerons sur plusieurs générations : maintenant je sais ce que veut dire « c’est en forgeant qu’on devient forgeron ».
Si j’ai pris goût au coaching, si je suis devenu coach, je le dois à Alain, Amina, Anne, Benedikte, Charlotte, Denis, Emmanuel, Gabriel, Lucile, Marie, Nathalie, Nathalie, Nicolas et Yann . Je le dois aussi à tous ceux qui m’ont fait confiance depuis : mes clients, mes amis, ma famille, à ceux qui n’ont pas compris qu’ils étaient mes cobayes et à tous ceux qui viendront.
Romain ARAGON