Ce matin je tombe sur un post LinkedIn, qui relate une situation courante :
Après avoir refusé plusieurs candidats parce qu’ils n’avaient pas toutes les compétences demandées, au bout de plusieurs mois on trouve le candidat qui coche toutes les cases, le candidat « parfait ». Cette personne avait un CV très impressionnant. Mais malheureusement, il n’a pas « performé » à son poste. Il était « parfait » sur le papier, mais ses compétences humaines et relationnelles étaient mauvaises.
L’auteur du post apporte une conclusion tout aussi courante :
Un CV « parfait » n’est pas forcément égal à un succès garanti. Un candidat peut ne pas correspondre à chaque ligne recherchée, mais IL peut à travers d’autres compétences apporter tellement de valeur ajoutée à l’entreprise. Les « CV » ne performent pas, ce sont les Femmes et Hommes. Alors il faut recruter l’humain, pas que le CV.
L’auteur invite alors ses lecteurs à dire ce qu’ils pensent de la situation.
Les réponses sont, encore une fois, courantes. En général, le lecteur abonde dans le sens présenté, il faut « recruter l’humain », il faut tenir compte des « soft-skills », etc. D’autres affirment que le mode de management du patron n’est pas adapté.
Bref, tout cela est orienté « personne », c’est la faute d’un mauvais « match » entre le candidat, le patron, le manager, voire l’équipe.
Pour ma part, je pense qu’il est possible que cela soit en partie un mix de ces causes mais qu’on passe très certainement à côté des raisons véritables, on ne s’est pas nécessairement posé les bonnes ou, au moins, quelques « bonnes questions ».
Quelques points de réflexion supplémentaires
Il s’agit là d’exemples, pour montrer qu’on doit intégrer dans la réflexion des pistes auxquelles on ne pense pas toujours et qui dépendent de chaque situation. Ce n’est surtout pas exhaustif !
Est-ce que l’histoire se répète ? Si on recrute pour un remplacement « poste pour poste » dans quelles conditions le précédent occupant du poste est parti ? Et celui d’avant ? Et celui d’avant ?
Dans les autres équipes, dans les autres services, comment se passent les intégrations ? Quelles sont les exigences mises en avant lors des recrutements ? Quels sont les comportements qu’on reproduit dans toute l’entreprise ?
Si on recrute parce qu’on a besoin de faire grandir l’équipe (par exemple : on ne peut pas livrer aux dates prévues parce que la charge de travail est trop importante). Pour l’équipe, quel serait l’avantage (inconscient ?) à ce que le recrutement se passe mal ? Peut être veut-on conserver une justification facile à des situations qu’on ne veut pas regarder en face.
Ma proposition : le coaching d’équipe
Quand une prise de poste n’est pas naturelle et fluide, il est classique de proposer un « coaching de prise de poste » à la personne qu’on recrute. C’est une très bonne idée que je ne développe pas ici (mais on peut en parler !) Cependant, celui qui prend le poste n’est généralement pas la seule personne en cause. Je propose donc de l’accompagner « en situation » c’est à dire dans l’équipe qu’elle intègre, pour une prise de conscience, des décisions, des améliorations et une harmonisation collective, co-construite.
Souvent on me demande le « programme de cette formation ». Il ne s’agit pas d’une formation, en effet, pour se prétendre « formation » il faudrait établir un programme standardisé, « formaté ». C’est le contraire de ce que je fais : observer dans « l’ici et maintenant » au plus proche de la réalité opérationnelle, aider à comprendre la situation de chacun et les effets sur le groupe. Co-construire votre solution unique et arriver à votre autonomie. Un autre objectif est que ce qui se fait en mode expérimental la (les) première(s) fois devienne un nouveau mode de pensée, un nouveau réflexe.
Vous êtes intéressé ? vous voulez juste en discuter et/ou vous cherchez plutôt un accompagnement individuel de prise de poste ? N’hésitez pas à me contacter.